DEUIL - RELATION PANSEMENT / ENFANT PANSEMENT

Suite à expérience personnelle et professionnelle, je souhaite aujourd'hui intervenir sur les vécus dans le processus de deuil. Au départ d'un proche, que ce soit enfant, conjoint, sœur, ... il serait préférable de s'octroyer le temps du deuil, de la "digestion cellulaire" psycho émotionnelle de la violente souffrance traversée.

Je préconise 2 ans au cours desquels aucune décision majeure ne devrait être prise et ou toute forme d'accompagnement serait la bienvenue. La simple gestion du quotidien et les fruits de l'accompagnement seront déjà grands consommateurs d'énergie, car permettront l'expression des émotions et des prises de conscience, incontournables à l'équilibre intérieur.

Les différents corps ont besoin d'espace et de temps pour alchimiser (intégrer / évoluer avec / accepter et accueillir le changement). Ces 2 années qui suivent le départ du proche nécessite un accompagnement pro car l'entourage, lui même en deuil, n'est pas en mesure d'apporter l'aide précieuse dont chacun à besoin dans un tel vécu. Malheureusement, nous assistons à de véritables tsunamis familiaux, allant même jusqu'à des procédures en justice aberrantes, ou les âmes hurlent dans une incompréhension totale les unes des autres au cœur de la tourmente.

Et c'est le risque de la fuite : "relation pansement" qui ont peu de chance de tenir dans le temps, puisque ici on se retrouve dans la relation "victime/sauveur, et le bourreau n'est jamais loin... !", quant à de l'amour il n'en est pas question (psychologie / triangle de Karpman) ET pire encore : risque "d'enfant pansement", qui vient au monde trop vite dans l'incompréhension, dans une violence inouïe, fruit d'un "non amour" qu'il faudra tôt ou tard "mettre sur la table", dans cette vie ou dans une autre, les corps appelants résurrection, réparation un jour ou l'autre, certainement, sûrement. Et bien souvent dans quel niveau de souffrance ! Mais c'est le jeu semble t-il...

Tout acte posé sous le joug de la souffrance ne peut qu'aboutir à la souffrance. Encore une fois, bien sûr me direz vous, nous vivons ce qui doit l'être sur le plan karmique, mais il est possible, avec force, courage, honnêteté et humilité, de s'en dégager. A tout moment nous pouvons faire ce choix qu'est celui de sortir de la roue du karma, ou, plus simplement, du cycle de la souffrance. Et en comprendre le sens. Nous possédons cette puissance transformatrice d'Amour-là. Je vous le dis.

Alors.. que nos choix, nos actes, soient portés par l'AMOUR, toujours, où alors évitons d'en faire. VERIFIONS CELA A CHAQUE INSTANT. Et ce qui en découlera SERA de l'AMOUR, et non un ersatz aux couleurs de l'AMOUR qui n'en est absolument pas. Qui n'est qu'une illusion.

Une bien triste et pâle illusion, amère, frustrante, ou le cœur, le respect de soi et de l'autre, la bienveillance et j'en passe, n'ont aucune place ou presque.